Cette semaine, les établissements d'accueil de la petite enfance de la Ville de Paris seront touchés par un mouvement de grève reconductible à l'appel d'une intersyndicale CGT/CFDT/CFTC/FSU/Unsa.Les deux revendications portent sur les effectifs avec la création d'un volant de remplacement équivalent au recrutement de deux professionnelles par établissement. En effet les conditions de travail et d’accueil se dégradent au point de devoir refuser de recevoir les enfants pour essayer de respecter les normes d’encadrement. C’est la raison pour laquelle les personnels en appellent à la solidarité des familles avec une pétition adressée au maire de Paris. Les personnels demandent par ailleurs la création d'une prime annuelle forfaitaire de 1 500 euros en lieu et place d'une prime d'assiduité que peu de salariées peuvent obtenir, sanctionnées pour être malades ou pour avoir leurs enfants malades !Ce mouvement fait suite à une mobilisation massive des directrices avec une grève d'une journée qui avait entraîné la fermeture de nombreux établissements faute de garde sanitaire et une grève administrative (refus d'encaisser les chèques). Les responsables d'établissement avaient rapidement gagné une prime d'encadrement équivalente à plusieurs centaines d'euros par an, le transfert de tâches administratives et l'ouverture de négociations sur la question des effectifs, des non-remplacements...Désormais, la volonté affichée des syndicats est d'arracher un gain substantiel pour toutes les catégories par un mouvement qui perturbe les établissements le plus longtemps possible. D'où un format de grève inédit, étalé sur plusieurs jours, par demi-journées (établissements fermés le matin), avec des temps forts rassemblant toutes les catégories et d'autres regroupant les responsables ou d’autres catégories. L'aspect offensif du mouvement proposé par les syndicats suscite l'intérêt des équipes.À suivre...