Une niche fiscale, issue de la loi Girardin votée en 2003, permet aux contribuables les plus fortunés, parmi lesquels des dirigeants de CAC 40, d’échapper en grande partie ou totalement à l’impôt sur le revenu. Ce dispositif permet de déduire de sa déclaration de revenus des investissements réalisés dans les DOM-TOM. Il a coûté à l’État 767 millions d’euros, dépassant le coût du bouclier fiscal (679 millions d’euros), et a bénéficié à 12 000 contribuables bien conseillés, essentiellement des grandes fortunes. 44 d’entre eux se sont partagés 80 millions d’économies selon Le Nouvel Observateur. Parmi eux, Franck Riboud de Danone, Bernard Charlès de Dassault Systèmes ou encore Antonio Belloni de LVMH qui font partie des patrons les mieux payés de France. Ainsi, Patrick Ouart, ancien conseiller de Sarkozy à l’Élysée, aujourd’hui à LVMH, a investi 300 000 euros et obtenu 400 000 euros de réductions d’impôts ! La même niche « Girardin » existe pour l’impôt sur les sociétés, ce qui fait un coût au total pour l’État de 1,2 millard.