La semaine passée a une nouvelle fois été riche en actions pour les postiers et postières du 92. Il faut dire que les grévistes avaient besoin de remettre les pendules à l’heure…
La semaine précédente, Philippe Wahl, le PDG de La Poste, s’était permis de dire devant des collègues de Mont-de-Marsan que les postierEs du 92 étaient des gens violents, qu’ils et elles demandaient toujours la réintégration de Gaël, et qu’ils et elles exigeaient que toutes les réorganisations soient repoussées de 5 ans. Or, même si ces revendications sont légitimes, les grévistes ont accepté de ne plus faire de la réintégration de Gaël un préalable à la signature d’un protocole de fin de conflit, et ont également accepté de multiples concessions. C’est La Poste qui reste cambrée sur des positions visant à faire payer aux grévistes leur refus d’accepter les réorganisations sans broncher.
Direction sous pression
Mercredi 24 avril, avec les membres du comité de soutien, les grévistes se sont donc rendus au siège national de La Poste. La direction, prise de court, a dû accepter de recevoir une délégation, signe qu’elle est en position de faiblesse.
C’est ce qui a déterminé les grévistes à maintenir l’action prévue depuis plusieurs semaines, conjointement avec les Gilets jaunes d’Île-de-France. Vendredi 26 avril, malgré un dispositif policier énorme déployé pour tenter d’empêcher l’action, Gilets jaunes, postierEs et soutiens de la grève, ont envahi le siège de la Banque postale. Là encore, la direction a été prise de court, à tel point qu’elle a été contrainte d’envoyer le responsable national du courrier auprès des grévistes. Ce dernier, très mal à l’aise, a accepté de recevoir une délégation composée non seulement de grévistes, mais également de soutiens et de Gilets jaunes. C’est une première, et cela montre que lorsque les grévistes le veulent, ils et elles peuvent imposer leur délégation aux patrons !
La direction, qui restait arc-boutée sur un protocole de fin de conflit inacceptable pour les grévistes, semble vouloir évoluer. Les actions menées par les grévistes sont déterminantes pour contraindre la boîte à revoir ses positions. C’est pour cette raison que, plus que jamais, il est nécessaire de soutenir financièrement la grève. Il est aussi possible d’adhérer à l’association « Les ami-e-s de Sud Poste 92 » pour soutenir un syndicalisme offensif et lutte de classe.
Correspondant
Chèques à l’ordre de Sud Poste 92, mention « solidarité grévistes » au dos, à envoyer à Sud Poste 92, 51 rue Jean-Bonal, 92250 La Garenne-Colombes ; par virement sur le compte de Sud Poste Hauts-de-Seine : IBAN FR76 4255 9100 0008 0033 2571 214).