Les éboueurs de Saint-Étienne Métropole (SEM), soutenus par leur syndicat, la CGT, ont mené une grève de près deux semaines du 7 au 20 avril.
Cette grève a montré une capacité de mobilisation collective importante et une solidarité remarquable. Le NPA-l’Anticapitaliste 42 salue le courage et la détermination des grévistes.
Les conditions de travail au cœur de la mobilisation
Cette grève faisait suite à des dégradations importantes de leurs conditions de travail : réduction du nombre de tournées, augmentant la charge de travail ; multiplication des tâches imposées ; insalubrité croissante des conditions de travail, mettant en danger la santé et la sécurité des agents. Malgré plusieurs tentatives de négociation, la Métropole de Saint-Étienne est longtemps restée sourde aux appels des grévistes. Après les nouvelles propositions de la Métropole vendredi, les éboueurs ont décidé de reprendre le travail et la collecte des ordures reprend lundi 21 avril. Les discussions ont été une nouvelle fois difficiles vendredi, l’interventionnisme aventureux du maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, ayant encore compliqué les négociations.
Bilan mitigé d’une belle grève
Les agents ont obtenu le paiement intégral de leurs jours de grève, ce qui témoigne d’un rapport de forces réel. Mais les avancées concrètes restent limitées. Saint-Étienne Métropole (SEM) s’est bien engagée à mettre en place des groupes de travail pour réorganiser les tournées de collecte et à ouvrir des discussions sur l’amélioration des conditions de dangerosité de leur métier. Mais ces discussions ne débuteront pas avant 2026. Concernant les augmentations salariales, les agents devront attendre juin 2026, lors des négociations du Régime indemnitaire dans la fonction publique (Rifseep).
Des acquis pour l’avenir
Il y a donc bien entendu une part de déception du côté des grévistes, qui étaient entrés en mouvement pour des résultats immédiats. Mais les éboueurs sont loin d’avoir été vaincus, leur dignité et leur force collective ont été réaffirmées avec force. Les négociations à venir se feront sous la pression de cette capacité d’action collective. Un autre constat que l’on peut tirer de cette lutte : pour défendre nos droits face à des politiques qui cherchent à précariser toujours plus nos conditions de travail et nos vies, pour obtenir des victoires d’ampleur, il faudra rassembler et coordonner nos luttes, et construire un affrontement d’ensemble.
Le comité NPA 42