Chérèque ne risque pas grand-chose dans ce 47e congrès de la Confédération qui s’ouvrait lundi à Tours. Mais si sa réélection est assurée, le débat sur les retraites pourrait réserver des surprises. La CFDT a payé le prix fort pour le piteux déculottage de 2003, avec le départ de dizaines de milliers d’adhérents. Échaudé, Chérèque a adopté un autre profil dans la nouvelle bataille pour défendre les retraites : maintien du regroupement unitaire auquel il impose avec la complicité de la direction confédérale CGT, le silence complet sur les revendications et le refus de toute mobilisation réelle. Le gouvernement de son côté joue la sinistre comédie de la concertation mais ne semble même pas vouloir accorder à la CFDT l’occasion de se défiler en lui faisant des concessions sur la pénibilité ou sur les carrières longues. Les délégués au congrès feront-ils entendre une volonté différente, celle des travailleurs qui pensent qu’il faut créer un rapport de forces par la grève pour faire reculer le gouvernement ?