Tenir la RNPP (réunion nationale des salariéEs du public et du privé) est toujours un moment important pour notre organisation. Elle nous permet de partir de nos expériences dans le monde du travail pour confronter nos analyses et nos pratiques.
Une cinquantaine de camarades y ont participé, les 13 et 14 décembre dans nos locaux de Montreuil, représentant aussi bien le public que le privé, des cheminots aux finances publiques, du ministère de la Transition écologique à l’automobile, en passant par La Poste, l’Éducation nationale, la santé, le travail social ou encore Ariane Espace. La qualité des débats était au rendez-vous, comme à chaque fois que nous échangeons autour des interventions concrètes des camarades et des comités.
Mobilisations, luttes et échanges d’expériences
Le samedi matin a commencé sur les chapeaux de roue avec un débat en plénière pour analyser la séquence de l’automne et l’échec de la jonction de Bloquons-Tout et des manifestations intersyndicales. En visio, une camarade de la Gauche anticapitaliste nous a raconté la construction des trois jours de grève en Belgique contre le gouvernement Arizona.
L’après-midi a été consacré à des ateliers par branches (public, privé, SNCF et La Poste), avant un retour en plénière pour échanger sur la lutte contre les licenciements — à Brandt, aux Forges de Commentry, et partout ailleurs. Là encore, l’atelier a permis un échange d’expériences, comme quand une camarade a pu raconter le travail interprofessionnel qui a construit une belle manifestation de soutien aux salariéEs de Teisseire à Crolles (38).
Structuration syndicale et perspectives
Le lendemain matin, trois ateliers thématiques se sont tenus en parallèle sur la Sécurité sociale et son avenir à l’heure des budgets d’austérité toujours plus brutaux, sur la santé et la sécurité au travail, et enfin sur la manière de reconstruire un groupe de travail Embauches qui aide les camarades à s’implanter.
Ensuite, nous nous sommes retrouvéEs par organisation syndicale (CGT et Solidaires) pour échanger sur les évolutions et les débats internes de ces deux centrales : congrès confédéral de juin 2026 et vagues « dégagistes » dans les congrès d’UD-CGT, protocole VSS, « maison commune » et « réunification syndicale ». Il y avait de quoi discuter.
Enfin, le dernier débat de ce riche week-end était intitulé « Structuration de la classe, UL, UD, bourses du travail…, et rôle des militantEs révolutionnaires ». À l’heure de l’atomisation du salariat, de la disparition des plus grosses concentrations ouvrières, comment reconstruire du collectif ? Où et comment regrouper les salariéEs dans le combat contre le capital ? Une discussion on ne peut plus urgente.
Bref, cette RNPP a encore été une réussite par la qualité des débats, les questions posées et la volonté de trouver les réponses ensemble.
Sally Brina