À l’approche du 8 décembre, haute saison touristique pour Lyon et alors que la Métropole refuse tout dialogue avec les salariéEs du nettoyage en lutte depuis 8 semaines, l’administration aux mains d’EÉLV choisit de casser la grève.
«On se sent trahis », explique l’un des grévistes à la correspondante du Progrès. « Ils ont les moyens pour payer une autre entreprise, mais pas pour nous trouver du travail ailleurs ? »
Colère et inquiétude des salariéEs en grève
La Métropole, qui en restreignant le marché à l’insertion évince de leur chantier ces salariÉs qui travaillent pour elle depuis plus de trente ans et les condamne à Pôle emploi (voir l’Anticapitaliste n° 637 du 19 novembre 2022) plutôt que d’assumer ses responsabilités, choisit donc de leur refuser le droit de faire grève et réduit à néant leurs moyens de pression.
De son côté, le groupe T2MC, qui compte plus de 9 000 salariéEs et affiche 110 millions d’euros de chiffre d’affaires, explique à qui veut l’entendre qu’il ne pourra pas supporter les indemnités de licenciement.
« In fine, sous l’apparente tension mise en scène par la société́ ARC-EN-CIEL et la Métropole de Lyon se cache manifestement une volonté́ commune : user, exploiter, et liquider les salariéEs », constate l’intersyndicale.
Dans dans ce contexte, la situation devient difficile pour les grévistes, qui voient arriver l’échéance de la paye et les fêtes de fin d’année avec anxiété.
Pour les soutenir : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/gare-routiere-de-perrache-agent-de-service-en-greve-2