Publié le Lundi 11 octobre 2021 à 11h21.

Bergams à Grigny (91), en grève depuis le 16 septembre : « On lâche rien »

Les salariéEs de l’entreprise Bergams (confection de sandwichs et produits « ultrafrais ») sont toujours en grève pour exiger le retrait de l’accord APC qui a fait baisser leurs salaires, augmenter les horaires et les cadences et l’ouverture de véritables négociations sur la base de leurs revendications. Depuis 4 semaines, aucune production ne sort de l’usine devant laquelle est installé, jour et nuit et 7 jours sur 7, un piquet de grève.

Mardi 5 octobre, à l’occasion de la journée interprofessionnelle, une délégation de grévistes a participé - et pour certainEs, c’était la première fois - à la manifestation parisienne. Elles/Ils étaient en tête de l’ensemble de la manifestation dans le cortège de la CGT 91, avec leurs soutiens et cela quelle que soit leur appartenance syndicale. Plusieurs ont pris la parole à la sono du cortège pour expliquer le conflit qui les oppose à la direction.

La veille, le 4 octobre, 11 grévistes avaient été de nouveau assignés au tribunal en référé par la direction qui demande la levée du blocage des marchandises. Elle avait déjà perdu une fois mais espérait gagner cette fois. L’audience a eu lieu le mercredi 6, jour où Philippe Poutou devait venir sur le piquet, et elle a duré 2 h 30. Une vingtaine de grévistes étaient venuEs en soutien aux 11. L’avocate de la direction et les 2 cadres venus témoigner contre les grévistes, n’ont pu faire compatir le juge à leurs prétendus malheurs alors qu’il est apparu clairement que la direction gagnait beaucoup d’argent sur le dos des grévistes en baissant leurs salaires, en annualisant leurs heures de travail. Une leçon de lutte de classes.

Trop sûre d’elle et du mépris qu’elle a pour les travailleurs, la direction n’a même pas pris la peine d’avoir un dossier solide… La direction a donc été déboutée de sa plainte. Aucun non gréviste n’est empêché de travailler, le problème de la direction, c’est que ce sont les salariéEs de la production qui sont très majoritairement en grève.

Avant le rendu du délibéré qui devait avoir lieu jeudi 7 octobre dans l’après-midi, la direction a entamé des manœuvres afin de faire croire qu’elle était prête à engager des négociations, pour obtenir la levée des palettes au piquet de grève à l’entrée, mais les grévistes n’ont pas cédé. Le résultat du jugement a provoqué une explosion de joie et un cortège très animé jusqu’au pied des bureaux de la direction.

Un cap a été franchi cette semaine, des grévistes et pas seulement les délégué.es sont plus nombreux à prendre la parole pour exprimer leur colère, ce qu’elles/ils veulent et les femmes, très majoritaires montrent leur détermination.

La solidarité aussi s’organise, plus importante.

Mardi prochain, 12 octobre, les syndicats CGT, FO et SUD appellent à une manifestation devant la préfecture d’Evry à 10h.

Soyons présents pour les soutenir et leur apporter notre solidarité financière !

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