Le 29 novembre, à Rennes, six jeunes défenseurs de l'hôpital de Carhaix étaient jugés en appel sous l'accusation de « violence volontaires », après avoir été justement relaxés des mêmes faits en première instance par le tribunal de Quimper. Ils avaient reçu à l'occasion de leur relaxe la médaille de la ville de Carhaix pour leur détermination à défendre l'hôpital. Las, ce verdict de bon sens n'a pas plu en haut lieu. Mieux, le procureur a fait appel des six relaxes alors même que son représentant avait demandé à l'audience la relaxe pour trois des accusés.Le lundi 30 novembre, plus d'une cinquantaine de personnes, des élus, dont le maire de Carhaix, des militants du NPA de Carhaix et de Rennes, ainsi que Anne Leclerc qui représentait la direction du NPA, se sont déplacés pour exprimer leur solidarité avec nos camarades. Le ministère public a tenté de faire passer des jeunes qui n'ont fait que défendre leur hôpital pour des criminels, quitte pour cela à utiliser le témoignage d'un gendarme mobile qui ne se rappelait pas grand-chose. Mais toute l'accusation repose sur la déposition plus que floue de ce témoin. Malgré tout, l'avocat général n'a pas hésité, à la stupeur générale, à demander deux mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende pour chacun. En précisant que pour l'un d'entre eux cela signifie la prison ferme. Des réquisitions supérieures à celles du parquet de Quimper. L'avocat des six a replacé les faits dans le contexte où ils se sont déroulés. Des femmes, des enfants et des élus gazés, des violences policières innombrables et surtout la violence de l'État qui a mis en danger la vie de la population comme l'a spécifié le tribunal administratif1 dans ses attendus. À la fin de l'audience, l'un des six a rappelé au juge que la plainte déposée par le collectif des femmes enceintes en décembre 2008 contre l'État pour mise en danger de la vie d'autrui est toujours au point mort et n'a pas connu le début d'une instruction. Le jugement a été mis en délibéré au 17 janvier. Personne ne comprendrait que le juge ne confirme pas la relaxe tant est vide le dossier d'accusation.Le combat continue pour la défense de nos services publics en général et de nos services de santé en particulier. La liste est longue des hôpitaux en danger, malades de la politique de marchandisation de la santé que mène ce gouvernement inféodé aux intérêts du capital. Le combat continue pour obtenir le retrait de la loi HPST, pour les personnels des hôpitaux dont les conditions de travail ne cessent de se dégrader, pour empêcher les financiers de mettre un prix à nos vies.Correspondant