Jusqu’au 20 mai, Didier Poupardin, médecin à Vitry, est en grève administrative et des soins pour exiger l’arrêt des poursuites contre lui et ses collègues, le retour aux ordonnances « unizones » pour les personnes gravement malades (c’est-à-dire l’arrêt du découpage du malade en tranches), le maintien du régime dit de l’affection longue durée. Ce jour-là, le tribunal des affaires de Sécurité sociale devra statuer sur la demande du directeur de la CPAM du Val-de-Marne qui lui réclame 2 612 euros, somme des tickets modérateurs de ses patients en affection longue durée que la caisse refuse de prendre en charge à 100 %. Comme si cela ne suffisait pas et pour lui faire payer la campagne publique menée par le comité de soutien, une commission des pénalités convoquée par ce même directeur propose une sanction de 3 065 euros. Le comité de soutien est très unitaire (associations, syndicats et partis de gauche) et sa bataille pour l’accessibilité aux soins pour toutes et tous rencontre un écho important. Dans un contexte où près de 15 % des personnes déclarent renoncer à des soins pour des raisons financières, dans une commune de banlieue particulièrement concernée (l’hôpital Charles-Foix de la commune voisine est menacé), il est important de ne rien lâcher sur cette question.