Publié le Samedi 16 octobre 2010 à 09h23.

Didier Poupardin.

Dans son acharnement contre le docteur Poupardin, la direction de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Val-de-Marne n’a pas été suivie par le tribunal des affaires de la Sécurité sociale de Créteil : celui-ci a en effet ordonné une expertise et n’a pas donné raison à la CPAM qui réclamait au médecin le remboursement de 2 600 euros pour avoir prescrit sur les ordonnances bizones de ses patients en affection longue durée des médicaments dans la zone de ceux remboursables à 100 %. Le docteur refuse en effet de « saucissonner » ses malades et considère qu’un malade atteint d’une maladie grave doit pouvoir être soigné dans sa globalité. Cette remise du procès à une date ultérieure est un encouragement pour les médecins qui refusent de répartir les médicaments par zone et sont sanctionnés par les CPAM. C’est aussi une invitation à ouvrir le débat sur le bien fondé médical des ordonnances « bizones ». Le comité de soutien entend continuer la bagarre pour que la CPAM arrête ses poursuites et renonce à infliger à Poupardin 4 000 euros de pénalités (somme qu’elle lui a réclamée alors même qu’aucun jugement ne lui a donné raison). La lutte continue aussi pour en finir avec les « bizones » et, plus généralement, pour l’accès aux soins gratuits pour toutes et tous.