Publié le Vendredi 17 septembre 2010 à 20h29.

Poupardin : verdict le 6 octobre

Une centaine de personnes se sont retrouvées mercredi 8 septembre au tribunal de Créteil (Val-de-Marne) pour soutenir Didier Poupardin : parmi elles, des patients, des militants d’associations de Vitry (RESF, Mrap), des responsables de syndicats de médecins ou de salariés (CGT, Solidaires, FSU), des militants de LO et du NPA et des élus PS et PCF d’Île-de-France, du Val-de-Marne et de Vitry. Les médias de la presse écrite et audiovisuelle étaient présents. Ces derniers jours, des personnalités du monde médical, associatif, syndical et politique se sont indignées de la tenue de ce procès, et de nombreux médias se sont fait l’écho de la procédure lancée par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Val-de-Marne contre Didier Poupardin car il refuse de remplir les ordonnances « bizone » de ses malades en affection longue durée (ALD) suivant les règles : à savoir en distinguant les médicaments relevant de l’ALD dans la zone à 100 % et les autres dans la zone à remboursement « normal ». Pour lui, les malades sont des personnes que l’on ne saucissonne pas et qui doivent être soignées dans leur globalité et donc bénéficier du remboursement intégral de leurs soins. Le verdict du procès reporté en juin pour le 8 septembre (car la CPAM avait alors « oublié » de commettre un avocat !) a été mis en délibéré pour le 6 octobre. L’avocate du Dr Poupardin a fait remarquer que des procédures ont déjà été engagées par la CPAM pour qu’il paye plusieurs milliers d’euros de pénalités, retards et dédommagements avant même que le procès ait eu lieu. Elle a aussi fait remarquer que parmi les ordonnances litigieuses, certaines n’émanaient pas du Dr Poupardin. D’autres avaient par ailleurs été remises dans le dossier alors que dans un premier temps elles en avaient été retirées. L’avocate a ainsi démontré l’acharnement de la CPAM à sanctionner Didier Poupardin. C’est bien dans un contexte général decriminalisation du mouvement social que la Sécu s’attaque à un médecin de quartier qui ne pratique aucun dépassement d’honoraires et ne ménage pas sa peine auprès des sans-papiers de Vitry. Le comité de soutien, très actif à Vitry, a déjà mobilisé depuis plusieurs mois et particulièrement depuis fin août pour préparer ce procès. Il a appelé à rester vigilants et à une rencontre le 6 octobre au soir pour évaluer les actions futures à mener en fonction du verdict.