Publié le Mercredi 12 octobre 2022 à 14h48.

Entrave au droit de grève à l’encontre des salariés d’Arkéma

Nous relayons un communiqué de presse de salariéEs d’Arkéma Pierre Bénite (Lyon).

Nous, des salariés du site Arkema Pierre Bénite et la CGT sommes en grève reconductible depuis le 16 septembre. Nous revendiquons 200 euros d’augmentation sur nos salaires afin de faire face à l’inflation et 6000 euros de prime dite « Macron ».

Qui ne constate pas aujourd’hui que le contenu du caddie pour 100 euros de courses est bien léger comparé à il y a quelques années ? Qui ne constate pas l’augmentation des factures de gaz et d’électricité ? Qui ne constate pas que l’on bosse très dur, pour certains d’entre-nous la nuit et les weekends, au détriment de notre santé et de nos vies privées, pour se taper en plus l’inquiétude des thunes ?

Alors, on exprime auprès de notre direction ce dont nous avons besoin financièrement par notre seule arme : la grève.

Mais la direction ne l’entend pas de la sorte et nous fait subir toutes sortes de pressions : chômage technique, chantage à l’investissement sur le site, menace de nous traîner au pénal et depuis hier des menaces de sanctions et de licenciements. Certains d’entre-nous ont même reçu des convocations pour se rendre au tribunal pour accusation de « grève illégale » dans 2 semaines.

Ras le bol ! On a bien compris que les actionnaires veulent garder le généreux gâteau de bénéfices pour eux soit la bagatelle de 812 millions d’euros en 2021. On a bien compris que la Direction d’Arkéma fait une bataille politique du fait de nous traiter comme des moins que rien et préfère dilapider 15 millions d’euros de pertes a cause de la grève plutôt que de donner satisfaction à nos revendications !

Mais s’en prendre à notre droit de grève, ça dépasse les bornes ! Là, c’est très grave pour l’ensemble des salariés. C’est pourquoi nous intenterons de notre côté une action en justice et que nous poursuivrons cette lutte encore et encore.

Nous refusons de nous laisser infantiliser, que nos droits fondamentaux soient bafoués.

Nous sommes tous concernés par ces enjeux, nous refusons le « travaille, consomme et ferme ta gueule ».

Le droit de grève est fondamental ! Le code du travail interdit toute sanction ou mesure discriminatoire ( article L.1132-2 ) à l’encontre des salariés exerçant leur droit de grève.

Lien vers la caisse de grève