Publié le Lundi 21 octobre 2013 à 11h03.

IBM : harcèlement et discrimination

Lundi 30 septembre, Christian Agon, délégué syndical CGT chez IBM, comparaissait de nouveau devant la justice à la demande de la direction de l’entreprise qui exige une nouvelle fois son licenciement et le versement de dommages et intérêts. Petit rappel des faits. Harcelé et discriminé pour avoir voulu début 2008 défendre les grilles de rémunération des salariés commerciaux et technico-commerciaux et dénoncer au CHSCT les pratiques de management, Christian était abusivement licencié en août 2009. Il était pourtant protégé par l’imminence de sa candidature aux élections professionnelles. Il a été réintégré en août 2010 suite à une décision de la cour d’appel de Paris, confirmée par un arrêt de la cour de cassation de décembre 2011, mais toujours indésirable.

Répression anti-syndicaleDepuis cette date, Christian subit toujours les attaques de la direction d’IBM qui s’évertue à le placardiser et à le maintenir dans un service commercial en forte décroissance, tout en lui fixant des objectifs irréalisables pour sans doute pouvoir lui signifier une insuffisance professionnelle dans une prochaine évaluation !Depuis sa réintégration, Christian n’a pas retrouvé de sérénité au travail. Sa situation morale et physique s’est dégradée au fil du temps : harcèlement moral, attaques personnelles d’autres salariéEs, management manipulateur et pervers qui s’est traduit par une longue descente aux enfers. Il est actuellement arrêté depuis mars 2013 et vit une situation de souffrance au travail nécessitant un suivi régulier pour des troubles anxio-dépressifs.Cette politique antisyndicale s’inscrit dans la politique de régression sociale d’IBM et de la liquidation de milliers d’emplois. Depuis 1992, IBM France est passée de 32 500 salariéEs, à 8 900 aujourd’hui et fin avril elle a présenté son planning de suppression de 1 200 à 1 400 postes en France, soit plus de 14 % des effectifs, 1 salariéE sur 7.Grâce à l’ANI de Janvier 2013 et à la loi sur la flexibilité qui en découle, les procédures seront accélérées, et les moyens de recours considérablement réduits. IBM n’a pas attendu pour s’engouffrer dans la brèche, et c’est bien le combat de la CGT d’IBM contre cette politique qui explique l’acharnement contre Christian Agon. Rendu du jugement le 11 décembre 2013.

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