En relaxant 12 des 15 postiers, la Cour d’Appel de Versailles admet implicitement que les accusations de séquestration contre les syndicalistes sont infondées. En effet, comment dans ces conditions trois syndicalistes auraient-ils pu "séquestrer" 13 cadres de La Poste ?
Pourquoi alors en avoir condamné 3, dont Gaël Quirante, secrétaire départemental de SUD Poste 92 et l’un des principaux animateurs des grèves des postiers du 92 ? Parce que la direction de La Poste pense ainsi pouvoir écraser un secteur combatif de postiers et de postières qui a réussi à s'opposer aux suppressions d'emplois. Nous devons exiger et nous donner les moyens d'obtenir la relaxe pour Gaël et pour les 2 autres postiers condamnés en appel !
De son côté, le gouvernement accélère sa politique d’austérité et plutôt que d’encourager les résistances, cherche à les étouffer. En effet, la loi d’amnistie sociale votée au Sénat a été vidée de son contenu sur intervention des élus du PS : les postiers du 92, mais aussi des centaines de militants, comme les faucheurs volontaires, les PSA... sont laissés de côtés. Il est temps de fédérer les secteurs militants frappés par la répression et de mener une bagarre nationale pour une véritable amnistie de l’ensemble des militants poursuivis en raison de leur engagement.
Montreuil, le 1 mars 2013