Publié le Jeudi 29 mars 2012 à 22h53.

La construction de la mobilisation se poursuit à PSA Aulnay

Après le succès de la manifestation du samedi 18 février, qui a réuni près de 2 000 personnes dans les rues d’Aulnay-sous-Bois contre le plan de fermeture de l’usine en 2013 – voire avant –, la mobilisation se poursuit, non sans difficulté. En effet l’intersyndicale qui rassemblait tous les syndicats du site (CGT-SIA-CFDT-SUD-CFTC-FO) s’est réduite à la CGT, la CFDT et SIA (syndicat hérité de la CSL mais majoritaire dans l’entreprise). SUD, de façon incompréhensible, ne participe pas au cadre unitaire, prenant le risque d’affaiblir la riposte des salariés. Cependant, la ténacité des équipes militantes a réussi à mobiliser la semaine dernière.

Jeudi 22 mars d’abord. La CGT Île-de-France appelait à un meeting sur la politique industrielle, devant l’usine d’Aulnay avec Bernard Thibault et des représentants de boîtes en lutte contre les suppressions d’emploi, et il n’en manque pas. Un petit millier de syndicalistes et de salariéEs de PSA y ont participé. On était loin des 5 000 que la CGT comptait rassembler et il faudrait s’interroger sur les raisons de ce décalage, mais pour les salariéEs de PSA cela a permis de faire parler de leur mobilisation et de préparer celle du lendemain.

Le 18 février, le délégué CGT avait prévenu que s’ils n’avaient pas de réponse  à la lettre adressée à Sarkozy, les ouvriers iraient la chercher à l’Élysée. Puis avec l’exemple des Arcelor-Mittal de Florange, l’idée s’était imposée d’aller au QG de campagne de Sarkozy. Ce qui a soudainement accéléré la réactivité (au bout d’un mois) du gouvernement qui a proposé à l’intersyndicale de la recevoir vendredi 23 mars au ministère de l’Industrie. Environ 350 salariéEs ont donc débrayé vendredi matin pour venir appuyer la délégation à Bercy. Le mandat donné était d’obtenir l’engagement du gouvernement à organiser une réunion tripartite : PSA, l’État et les représentantEs des salariéEs mobiliséEs.

Le débrayage a été payant, puisque les salariés sont repartis avec la promesse de cette réunion avant le 6 avril. Mais il est clair pour touTEs, comme l’a assuré la déléguée du SIA que « s’il n’y a rien le 6 avril, c’est au QG de Sarkozy qu’on ira demander des comptes ».

Correspondant