Le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin (PS) vient de supprimer six arrêts de bus dans le centre-ville. Sa politique pour « une ville apaisée, solidaire, écologique et résiliente » va jusqu’à supprimer des transports en commun dans Saint-Denis.
Cette même politique l’a conduit il y a quelques mois à faire déménager le marché vers une place plus excentrée. Les lignes de bus contournent aujourd’hui le centre-ville mais aucune alternative comme des navettes électriques n’a été proposée. Les personnes venant des quartiers n’ont plus qu’à marcher si elles souhaitent venir en centre-ville, et qu’importe qu’elles soient à mobilité réduite, âgées, avec poussette ou caddies pour les courses. Rien ne doit troubler la tranquillité du maire, surtout pas des bus bruyants circulant sous les fenêtres de la mairie. Une bien étrange conception pour celui qui est président du territoire de Plaine Commune « pour remettre de la proximité avec les habitantEs dans l’action quotidienne de la collectivité » !
Nouvel acte de dégradation des services publics
Pourtant cette tranquillité a de nombreuses fois été troublée ces dernières semaines par des habitantEs, collectifs locaux et militantEs qui dénoncent cette précarisation des habitantEs des quartiers et qui demandent le rétablissement des arrêts de bus. Cette chasse au transport en commun est un nouvel aspect de la politique municipale de dégradation du service public et du traitement inégalitaire des habitantEs de Saint-Denis.
Plus de moyens pour la police municipale
Les choix budgétaires de la municipalité montrent cette inégalité. Des économies sont faites par le maire Mathieu Hanotin, notamment sur l’éducation car de nombreux parents d’élèves se plaignent du manque de moyens humains et matériels dans les écoles de la ville. En parallèle, le maire fait fermer des ludothèques dans les quartiers, et en tant que président de Plaine Commune il fait fermer les Maisons de l’Emploi qui aident les bénéficiaires du RSA dans leur projet professionnel. Dans le même temps il trouve le budget pour renforcer et armer sa police municipale. C’est une étrange notion de « l’apaisement ».
Suite à ce triste constat on comprend que « Notre » dans « Notre Saint-Denis », nom de la liste municipale de Mathieu Hanotin, n’inclut pas les classes populaires qui ont le plus besoin des transports en commun et plus généralement des services publics.