Publié le Lundi 17 mai 2021 à 11h39.

Les grévistes de la Fonderie de Bretagne accélèrent la mobilisation

Alors que le groupe Renault et les pouvoirs publics continuent de mépriser les salarié-e-s de la Fonderie de Bretagne en grève depuis bientôt 4 semaines, les grévistes ont enclenché depuis quelques jours un nouveau souffle à leur mobilisation.

Dès vendredi 14 mai, suite à une AG qui a reconduit la grève, près de 200 salarié-e-s sont allé-e-s bloquer la 4 voies Quimper-Vannes à proximité du site. Déjà lundi 10 mai, la sous-préfecture de Lorient était bloquée, mercredi 12 mai, les grévistes envahissaient les rails et bloquaient la gare de Lorient pendant quelques heures.

1-0 pour les grévistes

Le week-end s'annonçait mouvementé, il le fut. Samedi 15 mai, c'est une nouvelle fois la 4 voies qui fut bloquée, paralysant le secteur, très fréquenté en ce week-end de l'ascension.

Dimanche 16 mai, les grévistes avaient annoncé une nouvelle action: alors que se jouait la 37ème journée de L1 de football à Lorient, les grévistes ont retenu pendant plusieurs heures et jusqu'à quelques minutes du coup d'envoi les joueurs du FC Metz dans leur hôtel. L'arrivée de plusieurs véhicules de CRS a mis fin à cette action.

Les grévistes de la FDB ont toute la semaine dernière fait entendre leur colère, l'ont exporté des murs du site de Caudan afin que le groupe Renault qui s'est décidé à lâcher la Fonderie de Bretagne ainsi que les pouvoirs publics, représentant de l'État actionnaire du groupe, entendent bien leur détermination à ne pas se laisser jeter, pendant que des millions continuent de couler pour les actionnaires. Ces actions ont permis notamment d'obtenir un nouveau rendez-vous ce lundi à 14h30 avec l'Etat, négocié par le sous-préfet de Lorient qui a bien dû se déplacer face aux actions des grévistes. Mercredi, une réunion est prévue à la préfecture de Bretagne à Rennes mais l'unique point à l'odre du jour sonne comme une provocation pour les salarié-e-s: la reprise du travail avant toute négociation. Les actions de ces derniers jours sont un signal à la direction de Renault et au pouvoir public, si négociation il doit y avoir, c'est sur la garantie du maintien du site dans le groupe et la garantie de volumes nécessaires au maintien de l'emploi.

Des actions pour exister, des actions pour unifier

Mais face à ce rouleau compresseur des attaques contre les emplois dans l'automobile, face aux pouvoirs publics qui laissent les capitalistes se débarrasser de centaines de travailleurs.euses, la mobilisation dans les Fonderies, dans les sites de l'automobile partout en France (Fonderie du Poitou, SBF à Saint-Claude, AAW de Châteauroux, les sites de Lardy, Cléon, Flin...) doit se coordonner pour enclencher un réel rapport de force avec les patrons et l'État. Les grévistes de Caudan, en multipliant les actions, envoient un signal fort à leurs collègues. Partout, poussons pour faire naître ce tous ensemble plus que nécessaire!