Publié le Mardi 21 avril 2020 à 13h13.

Militaire ou sanitaire… Macron toujours en retard d’une guerre

Garde à vous !

Le 18 février, la ministre des Armées Florence Parly s’adressait ainsi aux marins du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle : « La France protège ses enfants ; la France protège l’Europe. » Ce « navire amiral » est aujourd’hui bloqué à quai à Toulon : 1 081 marins sur 1 760 ont été testés positifs au Covid-19, soit la majorité de l’équipage. Face à leur colère et à celle de leurs familles, Florence Parly promet la transparence.

Au-delà de cette pantalonnade, on a une idée de la facilité de la propagation du coronavirus en milieu confiné, comme dans les Ehpad. Un avant-goût de ce qui risque d’arriver dès le 11 mai dans les écoles et les entreprises…

Mais que faisait donc le Charles-de-Gaulle, en mer depuis le 21 janvier avec ses 18 avions Rafale, ses hélicos de combat, escorté de plusieurs frégates et d’un sous-marin nucléaire d’attaque ? Ce « groupe aéronaval TF 473 » participait à la mission Foch-opération Chammal de « stabilisation de l’espace euro-méditerranéen et euro-Atlantique ». Des manœuvres impérialistes de grande ampleur avec les forces de l’OTAN, annoncées fièrement par Macron pour ses vœux 2020 avec la poursuite de la casse de la protection sociale.

Macron, comme ses prédécesseurs, se trompe de guerre : les 34 milliards d’euros du budget de l’armée devraient aller dans les services publics et la reconversion de l’industrie d’armement. Et les 5 milliards d’euros dilapidés en armes nucléaires, c’est 100 000 lits + 20 000 infirmières + 10 000 médecins + 10 000 respirateurs.

Rompez !