À peine arrivé, ce premier juin, à la gare d’Orléans, accueilli par une quinzaine de militantEs et sympathisantEs, Philippe Poutou file directement à la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel, dont les salariées sont en grève dure depuis mardi 23 mai1.
Une fois sur place, Abdelak Ahaimadi, le délégué syndical CGT, lui explique les raisons de cette mobilisation historique pour les salaires. Historique, car c’est la première grève de l’histoire du site. Puis les échanges avec d’autres salariéEs du site permettent à chacun et chacune de faire le récit du travail à la laiterie : l’exposition au peroxyde et autres produits chimiques sans protection, le paternalisme un peu méprisant du patron, les bas salaires qui ne permettent pas de vivre… Quelques mots au journaliste de La République du Centre, le quotidien local ; quelques selfies avec les ouvrierEs du site qui ont tenu à le remercier pour sa visite et il faut déjà repartir pour la projection du film « Il nous reste la colère » au cinéma des Carmes, seul cinéma d’art et essai d’Orléans.
Là encore, le comité d’accueil, avec ses drapeaux NPA bien visibles, attend Philippe. La salle est bien remplie pour assister à la séance. Le débat après la projection a été intéressant. L’importance de la mobilisation à la Laiterie et l’urgence d’aller les soutenir sont revenues dans plusieurs interventions. Les discussions ont aussi tourné autour de la stratégie de l’intersyndicale et comment la déborder, comment décider par nous-mêmes, comment coordonner les luttes, de quelle organisation politique avons-nous besoin… Les discussions se sont prolongées plus tard autour d’un verre.
Du côté du NPA, une vingtaine de contacts ont été pris, pour continuer à débattre, échanger, et pourquoi pas militer ensemble dans le même parti…