C’est par des courriers recommandés reçus à la veille du week-end que nous, salariés de Philips, avons été informés que le patron se moquait des lois et décidait de nous interdire d’entrer dans l’usine à partir de lundi. Il faut dire, pour être complet, qu’il nous propose, à la place, d’aller travailler en Hongrie pour 450 euros, sur douze mois, à condition d’être disponibles, flexibles et de parler hongrois ! Et, lundi, l’accueil était bien organisé : vigiles, maîtres-chien tout autour de l’usine, dans les ateliers. On ne risquait pas d’aller travailler. Même l’inspecteur du travail a dû négocier longuement avant de pouvoir entrer. En assemblée générale, nous avons décidé de nous retrouver tous les jours sur le site et d’assigner la direction en référé contre le lock-out. L’audience se tiendra mercredi 17 février à Chartres. Nous y serons présents en attendant d’être reçus par le ministre de l’Emploi, Estrosi, jeudi à 8 h 30 à Bercy.