Marion Larat, 25 ans, porte plainte contre le laboratoire Bayer. Elle accuse sa pilule Méliane, de troisième génération, d'être responsable de son accident vasculaire cérébral. Elle poursuit aussi le directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament, pour ne pas avoir retiré cette pilule du marché « en violation délibérée du principe de précaution ».Comme pour le Médiator, le scandale est que depuis 1995, de nombreuses voix indépendantes, la revue Prescrire, le Planning familial, ont souligné les risques doublés de phlébite et d'embolie pulmonaire de ces pilules de 3e génération, utilisées aujourd'hui par 2 millions de femmes.Mais les pouvoirs publics n'ont rien fait. La presse médicale financée à 99 % par les labos a continué à faire croire que ces 3e génération présentaient un risque médical diminué. Et les labos ont tiré les bénéfices de prix de vente multipliés !Il faut retourner vers les pilules de 2e génération au lévonogestrel, qui doivent toutes être remboursées, ainsi que les autres méthodes contraceptives. Restreindre la prescription des pilules de 3e et 4e génération aux seuls spécialistes n'a aucun sens. Ce sont eux qui n'ont tenu aucun compte des mises en garde ! Pour une contraception efficace et sans risque, il faut retirer l'information médicale des griffes de l'industrie pharmaceutique, ne plus faire confiance aux experts sous influence, mais développer une expertise indépendante.Frank Cantaloup