Publié le Vendredi 2 mars 2012 à 23h18.

PSA-GM : Monopoly industriel et casse sociale.

La semaine dernière, les directions de PSA et General Motors annonçaient l’engagement de discussions sur un rapprochement des deux groupes. Cette annonce avait fait progresser le titre PSA à la Bourse de près de 15 % dans la journée. À ce jour, le constructeur américain prendrait 5 % soit 180 millions d’euros du capital de PSA. Ceci permettrait à la famille Peugeot de garder la main sur la conduite du groupe. 

Et l’action PSA progresse encore de 8 %. Pourtant, ces manigances industrielle et économique sont surtout inquiétantes pour l’emploi. GM et PSA ont demandé l’aumône auprès des États providence pour le patronat avec des millions de dollars et d’euros pour assurer leur survie. Mais les surcapacités en Europe et aux États-Unis demeurent. Et pour assurer la rentabilité des restructurations indispensables au maintien des profits, les constructeurs doivent faire des économies. En clair et socialement, cela signifie fermetures de sites et suppressions d’emplois. La marque Opel appartenant à GM est en difficulté depuis des mois. PSA a déjà entamé une purge violente de l’emploi. Comme toujours, la montée de l’action en Bourse risque bien d’annoncer de nouvelles attaques contre l’emploi et les conditions de travail.