Après un rassemblement appelée par l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, SANPT et SNUTER-FSU) le 16 avril, ce sont les jeunes des quartiers concernés qui se sont mobiliséEs contre les attaques de la municipalité et du maire M. Hanotin, jeudi 24 avril.
Elles et ils étaient en nombre devant la mairie, soutenuEs par l’intersyndicale et les réseaux militants de la ville autour de leur banderole « Non à la réorganisation, Non à la Mutualisation et Non à la fermeture des espaces jeunesse » et pour affirmer à pleins poumons « Hanotin, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue » !
Cette mobilisation est porteuse d’un bel espoir de réussir à faire cesser la politique de cette municipalité et ses projets : démanteler le service jeunesse existant qui fonctionne avec des jeunes animateurs et animatrices mais aussi des responsables d’antennes jeunesse elleux-mêmes issuEs du territoire ; mettre fin à des antennes au plus près des jeunes. Le projet municipal est de fermer des antennes pour constituer des « pôles jeunesse » (3 au lieu des 14 antennes actuelles) d’autant plus facilement contrôlables qu’ils seront beaucoup moins fréquentés par les jeunes. Les débuts de mise en œuvre devraient pourtant être dissuasifs. En septembre 2022, c’est l’antenne du centre-ville qui a été fermée et « mutualisée » dans un autre quartier. Résultats les jeunes du centre-ville n’y vont pas et on a vu remonter des tensions inter-quartiers qui ont abouti à des déscolarisations ou changements d’établissements en urgence à l’hiver 2023-24. Si les enquêtes n’ont pas abouti à ce jour, deux jeunes, un collégien de 14 ans (du centre-ville) et un lycéen de 18 ans (de La Plaine) ont été assassinés dans cette période.
Deux projets se font face. Celui technocratique de M. Hanotin imprégné de défiance et de mépris pour la jeunesse et les salariéEs, face à celui de cette jeunesse qui exprime de plus en plus clairement ses besoins et sa volonté de les concrétiser par et pour elle-même.
CorrespondantEs