Publié le Samedi 16 octobre 2010 à 09h31.

Sans nous pas de bagnoles

Après les Ford Bordeaux, le 2 octobre, toute la branche automobile manifestait vendredi 8 octobre au Mondial de l’automobile, à l’appel des fédérations CGT métallurgie et chimie : nous étions 2 000 manifestantEs venus de nombreux sites des grands constructeurs (Renault, Peugeot, Ford, Toyota) et de leurs sous-traitants (Goodyear, Valéo, etc.) et filiales. Cette année, les Cooper, usine à Bolbec, près du Havre, ont dynamisé le cortège pour riposter aux plus de 300 licenciements prévus chez cet équipementier. Arrivés devant le salon, les représentants de la fédération métallurgie nous ont exhorté à faire une entrée discrète dans le salon : « pas de provocations », « préservons le résultat de notre travail ». Mais nous, travailleurEs en lutte et en colère, ne l’entendions pas de cette oreille : après avoir été bloqués aux portes, une grille un peu secouée nous a permis d’entrer. Deux petits rangs de policiers mal placés nous ont agacés et, après quelques échauffourées qui nous ont un peu détourné de notre chemin, nous sommes entrés dans le bâtiment Renault, Peugeot, Ford, etc. que nous avons animé pendant deux bonnes heures. Petite altercation devant le stand Valéo à qui nous avons rendu viste avec les délégués de l’usine Valéo Corée fermée brutalement il y a un an. Le « sans nous pas de bagnoles » faisait écho au « ras-le-bol de ces guignols qui ferment les usines et empochent les profits » agrémentés de vigoureux appels à la « grève générale ». Une bonne préparation à la journée du 12 octobre, et si ça ne va pas mieux, nous reviendrons dans deux ans. Correspondant