Publié le Jeudi 7 juillet 2011 à 12h00.

Secteur auto : construire la riposte

La publication par la CGT du plan de restructuration des sites français et espagnol a mis en évidence la politique de casse de l’emploi et d’aggravation des conditions de travail prévue par la direction du groupe PSA. D’un côté, la fermeture programmée des trois sites d’Aulnay, de Sevelnord et de Madrid, de l’autre, le travail du week-end, l’accélération des cadences à Poissy, le travail de nuit à Rennes. La misère pour des dizaines de milliers de travailleurEs d’un côté, le mépris de la santé de l’autre. Les usines concernées par les fermetures sont situées dans des régions déjà fortement touchées par le chômage et la misère.

Le groupe PSA a la volonté d’appliquer son plan quelles que soient les conséquences sociales. Tout au plus les échéances électorales et les aides gouvernementales peuvent-elles modifier à la marge les conséquences immédiates. L’État, en plus de l’envoi de ses flics, peut bien décider d’octroyer quelques financements pour des ré-industrialisations ou sauvegardes de l’emploi bidons.

Seule la mobilisation des travailleurEs peut imposer d’autres solutions. Une mobilisation de l’ensemble des salariéEs du groupe PSA, de la filière automobile, de toutes les régions concernées. Nous devons rejeter le poison nationaliste distillé par le Front national, qui peut influencer certains salariés et syndicats. Certes pour le moment les salariéEs sont partagéEs entre le doute sur la réalité des intentions de la direction, la possibilité de profiter de départs anticipés, et s’interrogent sur notre capacité à faire reculer PSA. Profitons de toutes les initiatives pour construire le combat autour des revendications unifiantes : interdiction des licenciements, zéro suppression d’emplois, réduction du temps de travail, non au travail de nuit et de week-end, non aux accélérations des cadences, retraite à 60 ans pour tous et à 55 ans pour les métiers pénibles. Ce sont ces revendications que nous défendrons ce jeudi 7 juillet à Valenciennes, dès 10 heures pour partir en manif.

Robert Pelletier