Publié le Mercredi 18 novembre 2020 à 12h23.

Victoire de Lewis, décrocheur de portrait de Macron

Mardi 10 novembre à 10 heures, il y avait du monde pour soutenir Lewis traduit devant le TGI pour avoir participé à une opération de décrochage du portrait de Macron.

 

En juillet 2019, des actions étaient menées un peu partout dans des mairies pour s’emparer du portrait de Macron et dénoncer son inaction sur la question du climat. En août se tenait le G7 à Biarritz transformée en forteresse. 128 portraits étaient ainsi décrochés. Dans l’Hérault, c’est à Assas que l’opération avait lieu.

 

Refuser de se taire

Le procès qui se déroulait ce mardi avait plus qu’une valeur symbolique ; il était l’expression d’une volonté de dénoncer l’incurie du gouvernement sur les questions écologiques. Dans ces temps de restrictions des libertés de manifester il était aussi l’occasion de relever la tête. Les participantEs au rassemblement ne s’y sont pas trompés. Une centaine de personnes étaient là, associations écologistes bien sûr, ANV COP21, Alternatiba, Arrêt du nucléaire 34, militantEs du NPA, de l’UCL, la députée FI Murielle Ressiguier, des Gilets jaunes, des membres du collectif contre l’état d’urgence, la LDH, des syndicalistes…

Lewis n’a pas dit pas autre chose dans son intervention très combative : au-delà de l’action de désobéissance civique, ce qui s’est exprimé est l’urgence de refuser de se taire, et il a aussi fait le lien avec la manifestation des soignantEs à Toulouse.

Durant un bref échange avant d’entrer dans le tribunal il confiait que certes c’était difficile dans le contexte de crise sanitaire et de renforcement des mesures répressives de construire des ripostes communes, allusion aussi à la manifestation des enseignantEs, mais si ça pouvait prendre du temps parfois, la colère était là, et elle allait ressurgir.

Une conclusion qui sonne comme un camouflet pour ce gouvernement ! Au total, après une plaidoirie percutante de Me Ottan, Lewis certes reconnu comme acteur d’un vol n’est condamné à aucune peine, 1 euro symbolique pour la mairie et 39 euros pour le cadre.

Un encouragement pour celles et ceux convaincus que c’est bien le système et non le climat qu’il faut changer, que la dimension écologiste de notre combat pour une autre société est essentielle.