Publié le Jeudi 5 janvier 2012 à 10h59.

Victoire pour les travailleurEs sociaux de l’OHN.

Après quatre jours de grève largement majoritaire et un piquet 24 heures sur 24 devant un de leurs foyers d’hébergement, les salariéEs de l’Œuvre hospitalière de nuit (OHN) de Rouen ont obtenu des réponses positives à l’essentiel de leurs revendications. L’ampleur de la mobilisation a mis la direction dans l’incapacité de poursuivre l’accueil des personnes hébergées, l’obligeant, sous contrôle de la préfecture, à mener des négociations. L’OHN (150 salariéEs) subit, comme tout le secteur social, la politique de désengagement de l’État et du conseil général. Les conditions de travail et l’accueil des publics sont devenues insupportables et indignes. Le conseil général a réduit d’un tiers le budget pour l’insertion en 2009, ainsi qu’en 2012. Au niveau national, 15 % de budget pour l’hébergement d’urgence ont été supprimés…

Pour l’heure, les grévistes ont obtenu le passage des CDD abusifs en CDI, la réintégration d’un collègue licencié, une part plus importante de l’employeur dans la cotisation de la mutuelle obligatoire et le paiement des jours de grève ! Rendez-vous a été pris le 3 janvier avec la Direction départementale de la cohésion sociale pour négocier les budgets de l’hébergement d’urgence, et le 4 janvier avec le conseil général pour les budgets des actions d’accompagnement des plus démuniEs. Ce dernier rendez-vous devait se faire avec la présence d’autres associations de l’agglomération (Inser Santé, l’Œuvre normande des mères…).

Les salariéEs de l’OHN ont suspendu le mouvement en attendant le résultat de ces négociations. Pour amplifier le rapport de forces, un appel a été lancé par des syndiquéEs et non-syndiquéEs de plusieurs associations (regroupés au sein du collectif 76) pour une « journée morte » dans le social le 10 janvier (appel co-signé avec Sud santé social 76, la CFDT et la CGT). 

À suivre donc, la lutte paye !