Publié le Dimanche 4 mars 2012 à 12h30.

2e réquisition du DAL à Rouen.

Le DAL a organisé une manifestation samedi 11 février, rassemblant une centaine de personnes, avec le soutien de RESF. À l’issue de la manifestation, des logements vides appartenant à la mairie de Rouen ont été réquisitionnés afin d’y reloger des familles, le bâtiment précédemment occupé ne pouvant pas être un logement digne de ce nom, sans eau, sans électricité, sans chauffage. En effet, la mairie, avec à sa tête la socialiste Valérie Fourneyron, s’était engagée à reloger ces familles notamment les parents d’un bébé de deux mois et d’une petite fille malade. Comme la mairie ne se décidait pas à passer aux actes, le DAL a agi pour elle, l’obligeant à prendre ses responsabilités. La mairie a été jointe dès que les locaux ont été occupés samedi. Elle s’est engagée à ne pas expulser les familles mais a porté plainte contre le président du DAL de l’agglomération rouennaise. Alors qu’une trentaine de personnes étaient dans les appartements avec les familles, la vingtaine de manifestants restés en bas de l’immeuble devant la porte ont été chargés violemment par les CRS et des individus de la BAC qui se sont acharnés contre deux d’entre eux.

Le DAL avait déjà procédé, le mardi 17 janvier, à l’occupation, d’un bâtiment vide de plus de 1 400 m² sur les quais de Rouen, qui appartient à l’État et est inoccupé depuis plus de deux ans. Cette action avait pour but d’alerter les pouvoirs publics sur le fait que six familles

avec enfants étaient actuellement à la rue en plein hiver, et d’obtenir leur relogement1. Après avoir été reçus par la préfecture, des représentants de la mairie et de la communauté d’agglomérations, le DAL avait obtenu le relogement de la famille française mais rien pour les cinq autres sous le prétexte que leur situation au regard du titre du séjour n’était pas éclaircie. Ces familles sont roumaines. La façon dont sont traités les Roumains en France alors que la Roumanie fait partie de l’Union européenne est absolument scandaleuse.

À ce jour le DAL a officiellement, devant huissier, quitté le premier bâtiment occupé. Les négociations se poursuivent avec la mairie de Rouen afin qu’elle accepte le logement de ces familles dans des appartements lui appartenant, ne serait-ce que provisoirement, le temps qu’une solution acceptable leur soit proposée. Il faut également que la mairie retire la plainte déposée contre le président du DAL.

1. Voir Tout est à nous ! N°136 du 16 février.