Le pas-encore-candidat Macron ne s’embarrasse pas de promesses de campagne : il préfère les mensonges de président ! Ainsi les ministres se succèdent pour célébrer les extraordinaires résultats du quinquennat en termes de baisse du chômage : moins 12,6 % pour les chômeurEs de catégorie A sur un an, annoncé par Pôle emploi.
Quand on entend ce chiffre et les commentaires du gouvernement, cela parait très loin de notre réalité. Et effectivement, en y regardant de plus près, ce qui est mis en avant est très partiel et partial. Le chiffre de 12,6 % met de côté les chômeurEs des catégories B et C, c’est-à-dire tous ceux et toutes celles qui occupent des emplois à temps partiel ou de courte durée, insuffisants pour vivre décemment et qui sont toujours demandeurEs d’emploi. Or rien que la catégorie C a, elle, augmenté de 8,6 % sur un an ! L’autre élément qui fait baisser le chômage ce sont les radiations qui, de leur côté, ont augmenté de 44 % sur un an ! Ainsi, si on veut faire des statistiques sérieuses, quand on comptabilise 189 000 chômeurEs de moins sur le trimestre, on ne peut pas négliger les 52 000 radiations qui ont eu lieu dans la même période…
Derrière la baisse officielle du chômage et les annonces sur la création de centaines de milliers d’emplois, c’est bien la précarité, les temps partiels, l’intérim, les horaires éclatés… qui se cachaent et donc de faibles salaires et des droits sociaux réduits. De plus, avec la mise en œuvre de la réforme de l’assurance chômage, ce sont les travailleurEs précaires des catégories B et C qui voient massivement leurs allocations diminuer. Ils et elles sont plus contraints de répondre favorablement à une offre d’emploi quelle qu’elle soit et, en cas de refus, c’est la radiation. Et hop ! une nouvelle baisse du chômage en perspective…
L’efficacité et la cohérence de la politique de casse sociale du gouvernement ne sont plus à démontrer : casse du droit du travail, facilitation des licenciements, augmentation de la précarité, réforme de l’assurance chômage… la main-d’œuvre est sous pression, le patronat peut en profiter pour dégrader les conditions de travail et les salaires et, pendant ce temps, le gouvernement se félicite de ses bons résultats concernant le chômage… Une seule solution : dégager ces politiciens au service des patrons !