Publié le Mardi 14 septembre 2010 à 11h27.

Communiqué du NPA. La liberté de la presse remise en question.

L'affaire Woerth-Bettencourt n'en finit pas de faire des vagues et est en passe de devenir l'affaire Sarkozy.

Pour éteindre l'incendie des révélations sur les liens inavoués entre l'ex-ministre du budget et Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, le gouvernement a tiré à boulets rouges sur les Roms et les gens du voyage pendant tout le mois d'août.

Apparemment, il y avait plusieurs fers au feu pour détourner la population, les salariés d'un scandale qui rejaillissait sur l'équipe gouvernementale et le président de la république.La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a reconnu avoir espionné le journaliste du Monde en charge des articles sur l'affaire Woerth-Bettencourt.

Elle prétend avoir agi non pas sur ordre de l'Elysée, comme l'affirme le quotidien, mais sur mandat de la Direction générale de la police (DGPN).

Ce qui est sûr c'est qu 'en matière de liberté de la presse, de protection des sources d'information, la loi a été bafouée.

En conséquence, il ya manifestement atteinte et remise en cause de la liberté de presse, entrave à la liberté d'investigation des journalistes. Ce n'est pas étonnant d'en arriver là quand on se souvient des violentes attaques de ministres et du secrétaire général de l'UMP contre Médiapart.

Ce scandale de plus en dit long sur le délitement et la crise politique qui frappent le gouvernement Sarkozy-Fillon. Ce n'est que le résultat d'une politique qui, pour faire passer de soi-disantes réformes visant à ramener les doits sociaux plusieurs dizaines d'années en arrière, doit taper dur sur la tête de tous et de toutes celles qui résistent d'une façon ou d'une autre.

Il ya urgence à ce qu'une enquête indépendante puisse faire toute la clarté sur l'espionnage dont a été victime le journal Le Monde.

Le 14 septembre 2010.