N. Sarkozy a bien choisi son jour pour faire la « com » de sa politique à la télévision. Le 10 février, c'est jour de colère et de grève pour les personnels de l'éducation mais aussi pour les magistrats et les personnels de justice.
Le gouvernement ne sait plus comment éteindre l'incendie allumée par N/. Sarkozy à Nantes. Et ce ne sont pas les remontrances et autres discours creux de F. Fillon et de Ch. Estrosi qui pourront changer quoi que ce soit au sentiment d'injustice et de colère partagé par tous les personnels de justice.
La quasi totalité des tribunaux ont fait la grève des audiences et des manifestations ont lieu aujourd'hui dans plusieurs villes.
Le choix fait par N. Sarkozy d'exploiter politiquement chaque fait divers, pour accentuer sa politique sécuritaire, lui revient, aujourd'hui, comme un boomerang.
La responsabilité du gouvernement Fillon est totale : il y a un manque criant de moyens matériels et de personnels qui pénalisent tout le monde.
Au tribunal de Bobigny, par exemple, chaque juge d'application des peines doit gérer 1500 dossiers ! Les conseillers d'insertion et de probation sont en sous-effectif notoire. Ce n'est pas en pointant du doigt les magistrats que ces problèmes seront réglés.
Alors, oui, les personnels de justice, les éducateurs ont raison d'être en colère contre Sarkozy, et ils ont bien raison. Ce ne sont pas les menaces de sanctions agitées par le ministre de la justice qui les feront taire.
Comme pour la situation en Tunisie et en Egypte, quel autisme de la part du gouvernement !
Le 10 février 2011.