Publié le Dimanche 18 avril 2021 à 18h49.

Contre le fichage et la répression anti manifestations, soyons présentEs à Rodez le 4 mai

Le 12 mai 2020, des organisations et des militant.e.s de Millau ont appelé à une mobilisation pour déconfiner les luttes sociales et politiques. 150 personnes se sont retrouvées pour un rassemblement qui s’est transformé en manifestation dans les rues. Puis, les amendes sont tombées... sans contrôle ni verbalisation !

Vidéo-répression

Pour la première fois en France, la police s’est servie des images des caméras omniprésentes en ville pour verbaliser. Sur la base de ces images, les Renseignements intérieurs ont ciblé les animateurs/trices du mouvement social, qualifiéEs « d’ultra-gauche ».

Ce qui est reproché aux « amendéEs », c’est d’avoir participé à une manifestation non déclarée, et d’être connuEs de la police... justement comme participantEs à des manifestations ! Quant aux camarades de la liste « Alternative écologique et anticapitaliste », dont les militant.e.s du NPA, ce sont les seulEs dont l’appartenance à un référent politique est indiquée.

Depuis l’an passé, un collectif large rassemble les amendéEs et leurs soutiens, qui ont fait le choix d’une réponse politique aux attaques. Amnistie Internationale a cité le cas dans son rapport de l’an passé et dénonce les dérives de l’État. Des articles dans la presse nationale ont rapporté la situation. Quant au décret interdisant tout rassemblement de plus de 10 personnes sur la voie publique, il a été purement et simplement retoqué par le Conseil d’État peu de temps après.

Nous ne lâcherons rien !

L’État s’acharne contre les militantEs ! Alors que le combat allait s’enclencher contre les violences policières, contre le projet de loi « Sécurité globale », contre les attaques sur l’Assurance chômage et la liquidation des « non-essentiels », les forces de répression ont tout fait pour affaiblir les luttes et nous faire peur. Mais cela ne fonctionne pas ! Nous sommes là, motivEs et prêtEs à nous battre pour le droit inaliénable de manifester, de nous exprimer dans la rue, et de faire front contre toutes les mesures antisociales, réactionnaires et sécuritaires de Macron et du patronat. Plus que jamais, le front commun de nos résistances est à l’ordre du jour, et se cristallise dans l’occupation du Théâtre de la Maison du Peuple depuis 5 semaines.

Le 4 mai, à Rodez !

Les camarades qui ont contesté les amendes sont convoquéEs au Tribunal de Police mardi 4 mai à 14h. Nous préparons une mobilisation de soutien à la mesure de l’attaque politique subie.

Nous revendiquons nos actions, nos luttes, et nous ne céderons ni ne courberons l’échine ! Alors que le mouvement social et le courant anticapitaliste sont visés, nous ferons le procès de la répression et de l’État autoritaire. Ce procès sera une tribune pour les revendications en cours, à l’échelle locale et au-delà.

À Rodez, n’oublions pas que d’autres camarades passeront bientôt en jugement pour avoir manifesté, et rappelons-nous que les combats pour la Bosch et la Sam sont aussi à gagner !