Publié le Dimanche 8 mai 2011 à 16h36.

Dans les quartiers populaires, quand la police passe, l’injustice se surpasse !

Le verdict de non-lieu, rendu le 27 avril dernier par la cour d’appel de Paris, qui innocente les policiers mis en cause dans le décès de Zyed et Bouna, est une insulte à la mémoire de ces deux jeunes garçons, pour leurs familles et leurs amis. C’est un verdict de la peur ! Le NPA s’associe aux réactions indignées exprimées et soutient la démarche de l’avocat des familles. Ce dernier a annoncé un pourvoi en cassation pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui » estimant que « l’injustice est la première des insécurités ». Il dénonce « un verrou politique et une volonté effarante d’étouffement ». Mohamed Mechmache (collectif AC Le feu) se dit abasourdi et critique « une décision scandaleuse et honteuse ». Quant aux jeunes de Clichy-sous-Bois, ils sont pour la plupart partagés entre la résignation et la colère. Pour le NPA, la mobilisation doit continuer. Il est déterminant que les habitantEs des cités s’auto-organisent, en créant, par exemple, des collectifs, partout en France, contre les violences policières, pour la vérité et une justice équitable envers les victimes de ces violences. Celles-ci font partie d’une réelle stratégie d’un gouvernement dont la priorité est de stigmatiser les habitantEs des quartiers populaires et tout particulièrement sa jeunesse. Après cela, que certains « à gauche » ne s’étonnent pas que les urnes soient désertées et que les habitantEs changent de trottoir quand des politiciens professionnels viennent leur parler de justice !