Dimanche 7 février, deux enfants sont morts dans l’incendie de leur cabane précaire située sur le terrain de la voie du Bouvray, à Orly. Francesca, 15 mois, était née sur le terrain d’Orly. Stéfan, 3 ans, n’ira plus à l’école maternelle qu’il fréquentait depuis le mois de septembre pour la plus grande fierté de ses parents. Depuis septembre 2008, ces familles installées à Orly, malgré de nouvelles menaces d’expulsions, essayaient de construire des perspectives d’avenir. C’est l’horreur qui s’est installée, et un chagrin immense... Il n’est pas acceptable que, malgré ces drames réguliers (Bobigny, Lyon, Montreuil, etc.), les pouvoirs publics refusent encore de reloger ces familles et les maintiennent dans une précarité dangereuse et indigne. Jeudi 18 février, une marche silencieuse a réuni 200 personnes pour rendre hommage aux enfants et rappeler la lutte des roms pour l’obtention des droits au séjour, au travail, à la santé, à l’éducation, au logement. Ces quatre familles d’Orly, dans le deuil, seront relogées… mais à quel prix ! En France, 20 000 roms, venant de Roumanie pour la plupart, vivent depuis plus de dix ans en grande précarité et subissent les expulsions et violences policières dans l’indifférence, malgré quelques projets associatifs soutenus par de trop rares collectivités territoriales, dont le collectif national Romeurope : www.romeurope.org