Publié le Samedi 17 avril 2010 à 14h09.

Évry : soutien aux familles ROMS....

Depuis plusieurs années, des familles roms vivent en Essonne dans des bidonvilles. Régulièrement expulsées par la force et leurs maigres affaires souvent détruites, elles n’ont d’autres choix que de se réinstaller ailleurs en attendant une nouvelle expulsion. Bien qu’européennes, ces personnes sont quasiment sans droits. Mercredi 31 mars, à l’initiative de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines roms (ASSEFRR), une manifestation de solidarité a été organisée  pour dénoncer les conditions de vie de ces familles, demander l’arrêt des expulsions, le respect du droit à la scolarité des enfants et des mesures pour rendre les lieux de stationnement habitables. Le NPA d’Évry a mobilisé pour son succès. Près de 300 personnes ont marché jusqu’à la préfecture, en passant par le centre d’Évry. Le chef de cabinet du Préfet a reçu une délégation et s’est permis, dans un premier temps, de stigmatiser le porte-parole des Roms venu en quête de solutions pour la vie de sa communauté. On voit dans cette attitude le refus de prendre en compte la représentativité des Roms. La délégation a expliqué les obstacles et discriminations qu'ils rencontrent pour obtenir un travail et un logement. Elle a demandé des mesures d’accueil permettant de faire sortir les familles de leurs conditions de vie inadmissibles. La préfecture refuse d’organiser des lieux d’accueil et ne propose que des placements dans les hôtels. Elle voit défavorablement les expériences de villages d’insertion menées dans d’autres départements et justifie l’expulsion des Roms qui ne travaillent pas après une période de trois mois. Après avoir admis la réussite de la manifestation, le représentant du préfet a accepté la proposition d'un groupe de travail permanent. Nous n’avons obtenu que le droit de négociations au cas par cas avec des documents concernant la scolarisation des enfants, des preuves de recherche de travail, la couverture médicale et différents témoignages des associations afin que sur le plan local, la commune puisse négocier et prendre en compte leur situation. Les Roms ont exprimé leur volonté de continuer de se battre collectivement, leur moral et leur courage maintiennent l’espoir de parvenir, même à petits pas, à une avancée pour leurs vies.