Publié le Jeudi 25 juin 2015 à 08h20.

Lagarde, un racisme de classe...

« L’urgence est de rétablir le dialogue, avec des adultes dans la pièce », a déclaré Christine Lagarde, directrice du FMI, lors d’une réunion avec les Grecs le 18 juin dernier. Cette expression va au-delà du cas de la Grèce : c’est quoi les adultes pour elles ? Les gens de son monde, qui, bardés de diplômes et de suffisance, construisent des châteaux de sable financiers qui s’effondrent lamentablement. Ces prétendus adultes-là n’en payent pas les conséquences : ceux d’en bas en prennent plein la figure en termes de pertes d’emplois et de pouvoir d’achat.

C’est quoi un adulte ? Une ancienne ministre des Finances mise en examen en août 2014 pour « négligences » pour avoir cautionné la mise en place d’une commission d’arbitrage complaisante qui a accordé à Bernard Tapie 390 millions d’euros, dont 45 millions au nom d’un « préjudice moral »… Un arbitrage annulé par la Cour d’appel de Paris en février dernier.Il y en a assez de cette caste qui s’accroche à sa domination. Le mépris fait de leur système de domination. Pierre Bourdieu a parlé d’un « racisme de l’intelligence » qui est « ce par quoi les dominants visent à produire… une justification de l’ordre social qu’ils dominent. Il est ce qui fait que les dominants se sentent justifier d’exister comme dominants ; qu’ils se sentent d’une essence supérieure ».

Eh bien, oui, il faudra en finir avec ça... Il faudra « que la tortilla se vuelva » (l’omelette se retourne), comme le dit la chanson écrite par le poète Victor Jara sauvagement assassiné en 1973 par les militaires chiliens… Que les anonymes prennent leur destin en main. Ce ne sera pas simple mais c’est le seul objectif raisonnable que l’on peut se fixer face au désastre social et écologique que les « adultes » à la Lagarde construisent.