Publié le Vendredi 9 mars 2012 à 22h00.

Le 10 mars : tous et toutes dans la rue pour ne pas y vivre !

Dans quelques jours, ce sera la fin de la trêve hivernale. Le 15 mars sonne la sinistre reprise des expulsions locatives, l’angoisse pour des centaines de milliers de familles touchées par la précarité, le chômage et la flambée des loyers. Selon le dernier rapport de la Fondation Abbé-Pierre, l’augmentation incontrôlée des loyers plonge des millions de locataires dans la précarité locative : 1 252 000 personnes étaient en impayé locatif en 2006, chiffre à réévaluer largement car la crise économique est passée par là. 

Depuis 1999, le nombre d’expulsions locatives avec intervention effective de la force publique a augmenté de plus de 132 %. On a dénombré 11 000 expulsions manu militari en 2010. Derrière ces chiffres se cachent des drames humains, ceux des hébergements d’urgence, de la rue et de l’exclusion. D’autre chiffres sont aussi révoltants, le groupe Bouygues annonce fièrement 32 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011, le groupe Vinci 44 milliards d’euros… La pénurie de logements fait la fortune des actionnaires du BTP et des groupes immobiliers.

Alors samedi 10 mars, à Paris, mais aussi à Lille, Tours, Amiens, Mulhouse, Angers, Lorient et dans bien d’autres villes où des rassemblements et des manifestations sont annoncés, nous descendrons tous dans la rue pour ne jamais y vivre ! 

Nous descendrons dans la rue pour affirmer le droit au logement, sur le modèle du droit à l’éducation, c’est-à-dire celui d’un droit égal et garanti pour tous et toutes ! 

Nous battrons le pavé pour exiger l’arrêt des expulsions, la construction massive de logements vraiment sociaux et l’application de la loi de réquisition des logements vides seuls à même de répondre à l’urgence de la situation. Pour le droit au logement, comme pour l’ensemble de nos droits, un autre partage des richesses est nécessaire ! 

Si les grosses fortunes s’exilent en Belgique, en Suisse et ailleurs, tant mieux, nous occuperons leurs immeubles !