La Fédération française de football (FFF) se retrouve au cœur d’une tourmente qu’elle n’avait pas vu venir. Mediapart a révélé que lors d’une séance de travail de la direction technique nationale (DTN) et des sélectionneurs nationaux, dont Laurent Blanc, le 8 novembre, il a été évoqué la possibilité d’introduire des « quotas », « sans le dire », pour réduire le nombre de jeunes bi-nationaux (évidemment ce sont exclusivement les joueurs africains et maghrébins qui sont visés) dès l’entrée dans les centres de formation, c’est-à-dire 12-13 ans. Devant l’ampleur de la polémique et la publication en ligne par Mediapart d’un verbatim, contesté pour l’instant par aucun des présents, la FFF et le ministère de la Jeunesse et des Sports ont lancé une commission d’enquête chacun de leur côté. Le plus triste est justement que ce type de propos et de banalités nauséabondes s’expriment dans le monde du ballon rond, énième symptôme d’une banalisation du discours lepéniste – seul Francis Smerecki s’est insurgé lors de la réunion contre cette « discrimination » –, alors qu’il est de fait un des espaces sociaux où s’exprime le mieux la diversité (sauf dans ses instances dirigeantes). Quoi qu’il en soit, les enfants d’immigrés restent toujours soupçonnés de ne pas être de si bons Français que cela...