Des camarades sont alléEs au nouveau Tribunal de Paris (au coût dément de 2,7 milliard d'euros) pour soutenir les militantEs interpelléEs lors de la manifestation de samedi.
« Il y a du monde au tribunal, mais pas de rassemblement devant. Des soutiens et des concerné-es dedans, à tous les étages, pour tout type d'affaire : Christophe Dettinger pour son coup de poing d'il y a deux ans, des Gilets jaunes et militant-es pour des faits d'il y a quelques semaines ou quelques mois... Et des manifestant-es pour ce week-end.
« Certains accès au tribunal sont barriérés (grilles anti-émeutes) et le comité d'accueil est composé d'une douzaine de flics, mitraillettes à la main, pour un premier contrôle des sacs. À l'intérieur aussi, des flics en surnombre quadrillent tous les espaces, au point de bloquer les accès aux ascenseurs.
« L'ambiance n'est pas aux slogans revendicatifs, mais à l'attente, sans nouvelle, de ce qui se passe dans les salles d'audience. Personne ne sait qui passera à quelle heure ou quel jour. Des soutiens prennent leur mal en patience dans les couloirs d'attente. On discute, on échange, on se sert les coudes. Certain-es tentent de se reposer, voire s'assoupissent.
« Avec les mesures sanitaires, les quelques places du public sont réservées à la famille et aux proches, et les autres soutiens n'ont pas accès aux salles d'audience.
«Ici, on ne manifeste pas, on prend la mesure de l'Etat policier, nous sommes dans son antre. »