Publié le Lundi 29 novembre 2021 à 10h15.

Pour le Premier ministre et la police, la langue bretonne est subversive et dangereuse

Il avait parlé breton à un policier français : 80 minutes de rétention pour un retraité lorientais.

La visite de Monsieur Jean Castex, Premier Ministre français, à An Oriant/Lorient, était placé sous haute surveillance.  Les Halles Merville étaient ainsi fortement sécurisées.

Un homme en civil portant un vague insigne à la boutonnière lui ayant intimé de ne pas utiliser son entrée habituelle pour pénétrer dans les halles, ce retraité lorientais a obtempéré en répondant fort poliment en breton sa langue usuelle : «Demat» («Bonjour») et «Trugarez» («Merci»).

A peine avait-il fait cinq mètres qu’il a été entouré de cinq policiers avant d’être conduit par la BAC au commissariat situé quai de Rohan, non sans avoir entendu un discours éminemment politique de la part d’une policière en tenue :  «En France, on parle français ! Un pays, un drapeau, une langue !»

L’affaire a duré au total 80 minutes, notre retraité répondant systématiquement en breton aux policiers qui ont dû se résoudre à le relâcher. Aucune loi française n’oblige, pour le moment, à répondre en français aux policiers ou aux gendarmes.

Nous soutenons ce droit inaliénable à parler la langue bretonne, comme le créole aux Antilles, le basque en Euskadi, le yiddih, l'arabe, le serbo croate etc., dans la vie de tous les jours. Y compris dans la vie administrative, puisque l'Etat dispose de traducteurs qui ne demandent qu'à travailler...