Article 1. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 3. Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Ces articles n’ont pas été pris en compte cette nuit de la Saint-Sylvestre lors de l’arrestation de Wissam El-Yamni, âgé d’une trentaine d’années. Les officiers de la police nationale ont visiblement été frappés d’une amnésie sélective au sujet des droits de l’homme.
À la suite d’une altercation entre Wissam et les officiers de police, les habitantEs de la Gauthière ont pu assister à une scène innommable : arrestation violente durant laquelle leur ami, leur collègue, leur fils, leur frère a été roué de coups, menotté et mis dans le coffre de la voiture avec le chien des officiers auquel ils ont enlevé sa muselière...
Wissam est alors tombé dans le coma durant une semaine avant de succomber à toute cette haine.
Rappelons également que la police a ouvert le feu cinq jours auparavant, le 26 décembre, sur un véhicule dont les occupants étaient également deux jeunes du quartier voisin, et l’un d’entre eux, Karim E., est également mort sur le coup.
Aujourd’hui la famille et les habitantEs de la Gauthière ont créé un collectif « Justice et vérité pour Wissam » auquel s’est jointe la famille de Karim pour ne pas laisser dans l’impunité les auteurs de ces assassinats.
Pour les aider dans la lutte, aidons-les à faire vivre la mémoire de Wissam, de Karim, de Hakim Ajimi, d’Ali Ziri...
Nous ne lâcherons pas et réclamons justice et vérité !