Publié le Mercredi 28 février 2018 à 15h17.

Saint-Jean-de-Maurienne : le despote Charvoz n’aime pas les tracts !

Notre ami François Maréchal, militant d’Alternative et Autogestion 73, a reçu une ordonnance pénale de la juridiction d’Albertville le condamnant à une amende d’un total de 64 euros. Son crime ? Il avait distribué des tracts contre la ligne TGV Lyon-Turin sur la commune de Saint Jean-de-Maurienne dans une rue attenante au marché. Ces faits remontent au 16 juin 2016 à 11h lorsqu’un flic municipal l’avait interpellé pour le gravissime crime de distribution de tracts avant de procéder à un contrôle d’identité puis de le verbaliser.

Depuis désormais deux ans, Charvoz, maire macroniste de Saint-Jean-de-Maurienne, a décidé d’interdire la diffusion de tracts à Saint-Jean les jours de marché. En effet, l’article 15.3 de cet arrêté municipal n° 38/2016 précise : « Les foires et les marchés sont des espaces marchands. Il est donc interdit d’y proposer des tracts, flyers, revues, imprimés ou objets de toutes sortes. ». Et vu que le maire a aussi décidé d’interdire les distributions de tracts dans les rues permettant l’accès au marché, c’est l’ensemble du centre-ville qui se trouve placé sous interdit. Bref, à Saint-Jean-de-Maurienne, on ne peut désormais plus distribuer dans le centre-ville que les jours où il n’y a personne.

A dire vrai, Charvoz qui se considère comme un despote éclairé a prévu une exception. Si une organisation veut distribuer, elle peut en effet lui adresser 15 jours à l’avance le tract qu’elle entend distribuer et s’il plaît au maire, le despote Charvoz lui accordera dans sa grande indulgence le droit de le distribuer…  

Comme sur ce point comme sur bien d’autres, il n’est pas possible de compter sur l’opposition municipale qui comme à son habitude ne sert strictement à rien, le collectif savoyard contre la répression (Alternative et Autogestion, ATTAC, CGT, CNT, Ensemble !, FI, FSU, LDH, NPA, PCF, PCOF, PG) s’est mobilisé pour obtenir le retrait de l’arrêté liberticide du despote Charvoz. Il a organisé le 7 novembre dernier une manifestation au conseil municipal et a mis en place une conférence de presse qui a été très suivie. Malgré une rencontre avec le maire, le despote Charvoz reste droit dans ses bottes et refuse de retirer son arrêté, alors même qu’il est à l’évidence illégal. 

Le bras de fer va donc continuer, car la lutte se poursuivra jusqu’à ce que le despote Charvoz retire son arrêté lamentable. La prochaine étape aura lieu au tribunal d’Albertville le mardi 27 mars à 13h45, pour aller soutenir notre ami François Maréchal qui ira demander à la justice d’annuler la condamnation qu’il a reçue, eu égard au fait que l’arrêté liberticide du despote Charvoz est manifestement illégal.