Toute la presse (pas nécessairement de gauche d’ailleurs) s’est faite l’écho de la gabegie et du coût exorbitant de la visite de Nicolas Sarkozy à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), qui venait fêter la 2 500e greffe de foie réalisée dans l’établissement.
Il faut ajouter à cela la paralysie de l’hôpital, l’interdiction de rendre visite aux malades jusqu’à 15 heures et le report de consultations prévues ce jour de visite du monarque pour des « raisons de sécurité ». Un comble au moment où l’on demande aux personnels d’en faire toujours plus.
Histoire de bien marquer le coup, un service de sécurité était sur place dès les jours précédents, imposant à des anciens de se déplacer à pied.
À l’appel de la CGT et de SUD, 300 manifestants se sont retrouvés le 18 septembre devant l’hôpital pour protester contre la provocation, avec des militants du PCF 94, du PS et du NPA (celles et ceux du secteur santé, des comités de Villejuif et Vitry). Ils ont pu constater qu’à la facture déjà salée, on pouvait ajouter le coût de la mobilisation de dizaines de gendarmes mobiles et de leurs véhicules. Afin ne pas troubler le cliquetis des flûtes de champagne, la sonorisation du rassemblement a même été interdite, la camionnette de l’union départementale de la CGT 94 ayant été bloquée par les autorités à distance respectable de l’hôpital !