Après la mort de Rémi Fraisse, le mois de novembre à Toulouse aura été marqué par la mise en état de siège du centre ville chaque samedi par les « forces de l’ordre », aboutissant à de multiples violences policières et arrestations arbitraires de manifestantEs par dizaines.
Trois d’entre eux ont été jugés le jeudi 4 décembre pour leur participation aux manifestations des 1er et 8 novembre. À l’appel de l’assemblée générale des étudiantEs du Mirail, soutenue par 13 organisations (FSU 31, Solidaires 31, CIP-MP, Fondation Copernic 31, AL, CSR 31, EÉLV Toulouse, Ensemble ! 31, LO, NPA, PCOF, PG et Attac), plus de 200 personnes sont venues soutenir les inculpéEs devant le TGI et exiger leur relaxe. Parmi eux, Philippe Poutou qui, au nom du NPA, a appelé à une riposte unitaire large face aux violences policières et à la répression.
Les procès s’enchaînentUne fois de plus, c’est à une parodie de justice que nous avons assisté : des condamnations lourdes malgré l’absence de faits avérés (120 heures de TIG pour l’un ; 2 mois de prison avec sursis pour deux autres), allant même jusqu’à inventer pour Gaëtan, camarade du NPA, un chef d’inculpation qui n’existe pas : « tentative de violence », l’accusation de « violence » ne tenant pas la route.Ces verdicts scandaleux témoignent de la volonté du gouvernement de criminaliser le mouvement social et de restreindre les libertés démocratiques pour mieux faire passer en force sa politique impopulaire et violente.Face à cette situation, la riposte des organisations ouvrières et démocratiques toulousaines n’a pas été à la hauteur, mais l’arc de forces réuni autour des procès du 4 décembre doit être un point d’appui pour la suite, car les procès s’enchaînent : 9 et 17 décembre, puis janvier.Pour sa part, le NPA 31 continue à affirmer que manifester est un droit, et à exiger la relaxe de tout les inculpéEs et l’amnistie de tous les condamnéEs des manifestations de novembre.
CorrespondantEs