S’il est le drapeau le plus connu au monde, dixit la presse, le drapeau breton (« Gwenn ha Du » pour « blanc et noir ») ne pouvait passer inaperçu le samedi 29 mai parmi les 10 000 manifestantEs rassemblés à Guingamp (7000 habitantEs) contre la décision de censure par le Conseil constitutionnel de la loi Molac sur les langues régionales.
Sans doute la plus grande manifestation organisée pour le droit inaliénable à parler breton ou gallo, avec plus de 10 000 personnes.
Sur un sujet qui fait l’objet du plus grand consensus en Bretagne mais aussi en Euskadi, en Corse, en Occitanie, en Alsace… la mobilisation s’annonçait massive. Elle le fut.
« Unan daou tri… brezhoneg ban ti »
Mêlant enfants criant « Unan daou tri… brezhoneg ban ti »1, ou lycéenEs scandant « Brezhoneg, brezhoneg , yezh ofisiel »2, familles et comités de soutien, candidats divers aux prébendes électorales, associations culturelles et folkloriques, musiciens et artistes, militantEs de tout l’échiquier politique breton.
Une « unité nationale » possible à la seule condition de ne poser les problèmes qu’en résistance à Paris, à Blanquer et à Macron.
Hélas la réalité va nous rattraper : en déclarant anticonstitutionnel l’enseignement immersif technique pédagogique de Diwan et des diverses écoles fédérées dans le réseau Eskolim, le gouvernement prépare leur liquidation.
En termes d’emploi, Diwan seul c’est 435 salariéEs et, avec les emplois induits, contrats aidés, AESH, Atsem des communes, le chiffre de 800 emplois est crédible. Et, sauf erreur de notre part, seule la FERC CGT Educ Privé et Diwan a soulevé l’hypothèse d’un plan social.