Le 30 novembre, la presse relatait la mort d’un « Malien sans papiers de 38 ans » à Colombes. Présenté comme un « forcené » décédé après avoir agressé quatre policiers, l’affaire semblait classée. Sans-papiers étranger et violent. N’est-ce pas suffisant pour ne pas trop s’attarder sur son sort tragique et pour blanchir les « forces de l’ordre » ? La version des témoins diverge pourtant de celle de la police : gaz lacrymogènes, plusieurs décharges de Taser, passage à tabac et traces de sang rapidement nettoyées. L’autopsie révèle que le décès a peut-être un lien avec le Taser. Mais quelles que soient les causes de la mort de Mamadou, ces actes policiers barbares sont injustifiables ! Le 13 décembre à Marseille, la mort d’un homme victime d’un arrêt cardiaque à la suite d’un tir de flashball est venu alourdir ce bilan funeste. Quand ces armes prétendument « non létales » tuent et que Brice Hortefeux en justifie l’usage, nous devons demander des comptes. De nombreuses actions ont déjà eu lieu pour Mamadou : deux rassemblements à Colombes et à la préfecture de Nanterre ont réuni à chaque fois entre 100 et 200 personnes. À la suite de ces actions, sa famille et plusieurs organisations (dont le NPA), ont décidé de créer le collectif Vérité et justice pour Mahamadou Maréga. Le combat sera long, mais seule notre mobilisation permettra d’obtenir gain de cause.