Près de 60 personnes étaient présentes dans notre local lundi 22 mai pour notre réunion publique dont le thème était « Pour un féminisme révolutionnaire ». Notre invitée, Aurore Koechlin, militante, sociologue et féministe, auteur de la Révolution féministe et de la Norme gynécologique, est revenue sur l’histoire du féminisme, ses théories, ses stratégies, son actualité. Aurore Koechlin a fait le portrait d’un féminisme lutte des classes qui se nourrit aussi des théories intersectionnelles. Au cœur de ce féminisme, la conviction que pour notre émancipation collective, c’est toute la société qu’il faudra renverser. Cela, sans entrer dans une vision universaliste de la lutte féministe, sans nier la spécificité de nos oppressions et leurs intersections. Un féminisme qui analyse le lien entre patriarcat et capitalisme, autour de la théorie de la reproduction sociale.
Ce qui nous amène à des réflexions stratégiques, portant d’un côté la nécessité de travailler à l’unité avec les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier, comme l’a montrée la lutte contre la contre-réforme des retraites où la revendication féministe était assez unanime et a permis notamment de construire la grève des femmes du 8 mars. Mais aussi, d’un autre côté, la nécessité de construire l’autonomie du mouvement féministe et des concernéEs. La discussion avec la salle qui a suivi était très riche des diverses opinions exprimées et des débats. Au sein de notre local, la réunion a suscité un certain engouement et le public est sorti satisfait, en témoigne le succès de la vente de la Révolution féministe mais également de la buvette et du buffet organisées par le comité jeunes pour financer les Rencontres internationales de jeunes de cette année !
Alors comme mot de la fin, n’oublions pas : le 8 mars ce n’est pas assez, féministes toute l’année !