Pas un meeting, pas une réunion publique, mais un moment d’échanges et de partage d’idées entre le NPA 27 et des personnes côtoyées depuis la présidentielle, dans les manifs et dans les luttes, toutes membres de LFI. Pour cela, nous avions invité Christine connue ici comme militante rouennaise et porte-parole du NPA.
Christine a introduit la rencontre en analysant la période à la fois compliquée et exaltante que nous vivons avec la bataille contre la réforme des retraites. Elle a montré comment cette attaque supplémentaire contre le monde du travail afin de briser les résistances et les forces qui restent au mouvement ouvrier est lourde de conséquences.
Parler de l’auto-organisation a permis d’expliquer ce que nous défendons par ce terme, comme outil indispensable aux luttes, à l’appropriation par les grévistes elles-mêmes et eux-mêmes de leurs batailles pour décider, pour apprendre et expérimenter, pour avancer ensemble, pour contourner la bureaucratie syndicale. Ajoutons que l’auto-organisation va plus loin dans la mesure où elle donne à voir avec le programme de libération des dominations à l’œuvre dans la société capitaliste patriarcale : réfléchir par nous-mêmes, discuter pour décider, accepter la diversité des points de vue et sortir des revendications émancipatrices.
Au Havre, contre l’extrême droite le 1er Mai
Christine est revenue sur ce que nous défendons au NPA : un programme écosocialiste. Et pourquoi. Les six camarades de la LFI présentEs ont attrapé chacunE une partie de l’exposé et ont rebondi sur des sujets qui, mis bout à bout, nous ont permis de partager la même envie d’en finir avec le vieux monde. La question du RN, de sa percée durable dans les classes populaires et de sa possible accession au pouvoir a longuement été débattue. Beaucoup ont annoncé se rendre au Havre le 1er Mai pour la contre-manifestation en marge de la fête de Jeanne d’Arc organisée par le RN. D’autres rencontres seront nécessaires pour affiner les échanges et discuter des divergences que nous pouvons avoir avec LFI (son organisation non démocratique reconnue par les participantEs, sur son programme, le rapport aux institutions et à l’État). Mais à un moment où nous avons besoin d’unité et de radicalité, de boussole politique commune afin d’éviter les chemins balisés de la social-démocratie, les échanges avec des militantEs qui s’interrogent, qui nous rejoignent dans les cortèges et dans les idées sont indispensables. Nous regrettons que les deux camarades du PCF invités ne soient pas venus. Le récent congrès et la reconduction de Fabien Roussel n’y sont peut-être pas étrangers.