Lundi 16 juin, le Centre d’études marxistes tenait sa dixième soirée depuis septembre 2024, sur le thème Les riches contre la planète, animée par Monique Pinçon-Charlot, sociologue, et Basile Pot, cheminot. Cette soirée complétait la précédente, intitulée Marxisme et écologie, avec Daniel Tanuro.
La soirée a été introduite par Basile, qui a souligné les contradictions de Marx, mais aussi, et pire encore, le productivisme aveugle de celles et ceux qui s’en sont réclaméEs tout au long du 20e siècle, sans épargner les angles morts de notre propre courant. Face à l’urgence de la situation et à l’impossible « capitalisme vert », il a proposé quelques pistes de réflexion et des mesures immédiates.
Monique Pinçon-Charlot est connue comme coautrice de nombreux ouvrages sur la grande bourgeoisie, et comme sociologue ayant une réelle implication militante. Dans son dernier livre, qui donnait son titre à la soirée, elle s’est plus précisément attachée à débusquer comment l’oligarchie, non seulement détruit la planète par son mode de vie, ses décisions politiques et économiques, mais aussi — pire encore — comment elle en tire profit avec un cynisme sans complexe. Elle montre comment les enjeux écologiques sont au cœur de la domination oligarchique : par personne et par an, les 50 % les plus pauvres de la planète émettent en moyenne 1,6 tonne de CO₂, contribuant ainsi à 12 % des émissions totales de carbone… les classes moyennes, qui représentent 40 % de la population mondiale, c’est 6,6 tonnes qui aboutissent à 40,4 % du total des émissions. Quant aux 10 % les plus riches, ils contribuent à 47,6 % du total avec 31 tonnes !
Cette soirée concluait une année de cercles mensuels, accessibles sur la chaîne YouTube : https://m.youtube.com/@etudesmarxistes. Le Centre donne rendez-vous dès le mois de septembre, et d’ici là, à l’Université d’été du NPA, où il animera plusieurs ateliers sur la question de l’État.
CorrespondantEs CEM